LE FORBRAIN ® ET L’ECOUTE ACTIVE : L’ENTRAINEMENT DE LA BOUCLE AUDIO-VOCALE

01/03/2023

Le Forbrain® est un outil de stimulation auditive qui rend un immense service à son utilisateur. Il illumine la vie des personnes ayant des besoins éducatifs spécifiques dans le monde entier. Cet appareil non-invasif complète parfaitement la thérapie intensive Tomatis pour en booster les résultats. Il peut être utilisé seul ou faire partie du traitement complet intensif Tomatis qui s’inscrit dans la durée (en général sur trois mois).

Les cours audio-vocaux dispensés par le/la consultant/e sont une initiation à son utilisation. Les trois points à observer lorsqu’on utilise la voix sont :

  • Le respect de la posture
  • La vocalisation en voix parlée ou chantée
  • Et la joie de le faire

La posture d’écoute, les sons osseux, et les voyelles sont décrits de façon détaillée dans le livre d’A.A. Tomatis « L’Oreille et la Voix ». La pratique audio-vocale qu’il préconisait alors n’incluait pas le Forbrain qui a été conçu en 2014 uniquement et optimise toutes ces recommandations.

LA POSTURE D’ÉCOUTE

Dès que le Forbrain est mis en route, le travail audio-vocal stimule automatiquement cette boucle audio-vocale qui connecte l’oreille à la voix.
Il s’agit ici, à partir de la posture idéale de la tête, d’un véritable entraînement vers une écoute plus riche et plus active des harmoniques aigues ; entraînement au cours duquel toutes les boucles neuronales de contrôle se trouvent activées.

LA POSTURE DE CHANT

L’accession à la posture d’écoute nous y conduit directement. La perception préférentielle des sons aigus et des gerbes harmoniques induit un allongement du cou vers une grande verticalité, une plus grande rectitude.
S’il faut se tenir droit, il ne faut à aucun prix se tendre à l’excès, ce qui gênerait la production du son, en entraînant l’individu dans une logique de l’effort quant au contraire, on lui demande de « ne rien faire ».

LES SONS OSSEUX – LA VOIX OSSEUSE

Ils s’obtiennent par la vibration équilibrée du larynx se transmettant à toute la charpente osseuse corporelle : autrement dit, par la majoration de la conduction osseuse.
Les règles d’un bon son osseux sont que

  • Il ne coûte aucun effort
  • Il dure longtemps sans effort
  • Il est peu entendu par l’émetteur (excepté si il porte le Forbrain qui assure le retour du son à son écoute osseuse)
  • Le son « bat »

LA RESPIRATION

La respiration se régule à partir de la posture et du son.
La posture de chant permet un jeu diaphragmatique ample. Les muscles abdominaux n’interfèrent pas. Il s’agit de « prendre un peu d’air », ce qui permet son écoulement progressif, lent, sans tension.
Le thorax ne joue pas le rôle de soufflet.

LES VOYELLES

On les travaillera avec ou sans son, afin de trouver leur juste volume, ce qui leur permet e chanter.

LA LECTURE À HAUTE VOIX

Elle permet d’entretenir et de potentialiser, chez soi, le travail rééducatif démarré lors des séances d’entraînement auditif effectuées avec le Talks’up ou le Solisten.
Cette pratique ne date pas d’hier car les grecs, il y a de cela 2000 ans, en faisaient une pratique didactique de rhétorique, d’art oratoire, pour cultiver la clarté de la pensée, la clarté de l’élocution, la logique, l’articulation, l’actualisation de soi, la mémoire.

LA POSTURE CONTRE LE MUR

Elle permet de prendre conscience des résonances corporelles du son. Dans cette posture, la voix paraît plus grave, plus posée, plus profonde. Cette pratique précède la lecture à haute voix.

Comme il faut toujours citer nos sources, ce résumé donne crédit à mon professeur de pratique audio-vocale, Valérie Drouot, à Paris. Bien sûr cette description d’une séance de pratique audio-vocale ne remplace pas l’œil attentif et bienveillant du Consultant.

Pour étayer ces éléments, voici des extraits de L’Oreille et la Voix de A.A. Tomatis, Ed. Laffont, 1987.
Il faut garder présent à l’esprit que la création du Forbrain en 2014 n’était pas encore techniquement possible. Les consultants Tomatis ont tous accueilli cet outil avec enthousiasme et le Forbrain a remporté très vite des prix de l’éducation.

« LA TECHNIQUE AUDIO-VOCALE »

Comment pratiquer la posture d’écoute

Il me semble opportun d’aborder maintenant, sur le plan de la pratique, la posture d’écoute puisque d’elle et d’elle seule dépend tout le reste.

Il s’agit d’une posture qu’on ne saurait trop recommander en toutes circonstances. Elle est aisée à réaliser pour celui qui a une bonne écoute ; elle s’avère plus complexe pour celui qui en est démuni. Elle est par ailleurs largement facilitée chez celui qui a pu bénéficier d’une éducation audio-vocale sous Oreille Électronique. En effet, savoir se mettre en posture d’écoute, c’est pouvoir maîtriser les tensions du muscle de l’étrier et du muscle du marteau, les deux muscles qui, rappelons-le, règlent l’un l’oreille interne, l’autre la tension tympanique. Il se forme ainsi un système de régulations cybernétiques.

Entendre, c’est un peu se soumettre en dilettante à cet ensemble de régulations tandis qu’écouter, c’est s’y astreindre volontairement, c’est décider de se brancher sur le monde acoustique environnant, c’est tenter d’intégrer tout ce qui doit être mémorisé.

Comment s’y prendre ? Il s’agit en fait d’un entraînement, d’un « training », comme on se plaît à dire actuellement.

L’idéal est de s’assoir confortablement sur un siège dur et haut, les jambes pendantes si possible ; le rebord d’une table convient parfaitement.
Là, les yeux fermés, la tête cherche sa position d’équilibre. Elle se penche légèrement en avant. En fait le vestibule est, par la surface intérieure de l’utricule, en quête de l’horizontalité de la tête. Celle-ci est obtenue lorsque le plan horizontal qui passe par le rebord inférieur de la paupière supérieure fermée se trouve au niveau du trou du conduit auditif droit.

Dès lors le sommet de la tête siège en un point qui est véritablement son sommet, le « vertex ».

Le travail va consister à s’efforcer de ne percevoir que les aigus dans l’ensemble des bruits environnants. Ce n’est pas si facile de prime abord car, pour y parvenir, il faut savoir jouer des muscles de l’oreille moyenne.

Comment faire ? Pour commencer, il faut imaginer que tout le cuir chevelu file en arrière comme si l’on désirait bâtir un petit chignon très serré, très dense, en partie postérieure, aux abords du vertex. Dès lors, on sent que les plis qui marquent horizontalement le front tendent à disparaître.

Mieux encore, si l’épreuve réussit, une sensation très nette est éprouvée à l’endroit où s’implantent les cheveux en partie antérieure du cuir chevelu

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